Bucéphale, Un-submersible.

octobre 30, 2013 dans Bucephale fait son blog. par moi moi

Arrivé au Belize la semaine dernière, je découvre le pays sous des pluies torrentielles et continuelles. Bucéphale est à rude épreuve.
Je sors d’un piège qui a duré trois jours. J’ ai en toute confiance abordé une piste de 40km, la costal road, pour rejoindre Belize City.

Moins sure de mon option en voyant ce carrefour, je me rassurai un peu plus loin, car je n’ étais pas seul sur la piste, plusieurs véhicules et bus, attendaient au passage d’un premier gué large, mais que de 20cm de profondeur, donc premier, deuxième passage de gué, sans soucis, puis commencèrent les longues étendues d’eau recouvrant la piste sur 10/20 cm et je constatai alors que j’ étais tout seul. Pas de problème, Bucéphale est le plus fort. Puis de 40cm jusqu’à 1m. Je commençai à vraiment avoir des doutes, car je ne voyais plus personne. Au moment ou je me penchai pour voir le niveau de l’eau, le moteur a calé, j’ avais aspiré l’eau par le filtre à air.

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Quelques heures plus tard, lueur d’espoir un camion passa à mes cotés, puis revint quelques instants plus tard, le niveau atteignant 1m50. Mais il ne put s’arrêter ni me tracter. Je restai donc là 24h durant avec un niveau d’eau qui arriva 10 cm en dessous de la caisse, et niveau de déprime bien plus encore. Le lendemain matin, il fallait bien tenté le tout pour le tout, car je ne pouvais compter sur personne. J’enlevai le filtre et sans y croire tentai un démarrage, batteries sous l’eau. Vroom! au quart de tour. Je reculai donc sans attendre et gagnai la « rive ».

Repos pour éliminer le stress, et café/rhum fort pour refouler la détresse, je passai le reste de la journée à faire le bilan. Toutes les huiles étaient à changer, plus de frein, et le pire, l’hélice de ventilateur sortie et radiateur percé sur 4 lignes.!!! Je me croyais sauvé, me voila avec un nouveau gros problème. A l’aube du lendemain, un autre « inconscient » passa et alla se noyer avec sa Honda 250cc. Il revint alors que je me réveillais et nous passâmes une demie journée à sécher et redémarrer son engin. Je le regardai partir avec envie…

N’attendant pas de passage, j’entrepris de tordre et pincer au mieux les lignes du radiateur. Cela fuyait toujours, mais moins pire. Il me manquait de l’époxy pour colmater. Je changeais l’ huile moteur (il faut toujours avoir une réserve d’huile et de l’époxy!…). J’installai un tuyau branché directement de mon évier au vase d’ expansion, et je décidai donc de revenir sur mes pas car il n’avait pas plu ce jour, heureusement. Je fis donc, 30 km en m’arrêtant tous les 3 km pour remplir le radiateur et laisser refroidir le moteur. J’arrivai10h plus tard dans la nuit sur un parking camion au bord de l’asphalte.

La suite? Transport de Bucéphale, vers Belopan et réparation, ce qui est une autre aventure. Je dois solutionner au mieux et au plus simple les réparations, car ce n’est pas le pays de la mécanique comme au Costa Rica ou j’aurai adorer être….

 

Voila Amigos, les aventures de Marco dans ce pays ou en ce moment on subit la violente dépression des caraïbes…Et oui, Julien, les Caraïbes ne sont pas toujours bleues turquoises. Mais le moral est au beau avec tendance à l’amélioration!