Arrivé à La Paz aux premiers jours de cette année 2014, je resterai sur la Baja de California, jusqu’à l’expiration de mon visa mexicain, fin avril. Entre mer et océan, c’est une longue péninsule, de déserts, sable et montagnes, qui s’accroche à l’Amérique du Nord sur plus de 1500 km.
 

Bucéphale, sous le soleil.

 
Après la rencontre inattendu à Tocolote, de 2 MAN 4×4 de la même couleur que Bucéphale, je commencerai ma ballade avec Franz et Brigitt, en route depuis 3 ans sur un Sprinter Mercedes 4×4. La grande boucle du sud de La Paz sera « sage » et gastronomique avec ce couple d’amis suisses. Nous verrons de nombreux dauphins, les incroyables bancs de raies volantes au loin, le saut gigantesque des baleines et les colonies de phoques sur une des plus belles baies de cette Baja, Los Frailes. Tout cela grâce a nos kayacs

La Baja est par excellence, le terrain de jeu qui me manquait depuis des années. Les longues pistes de sable le long des plages du Pacifique sont un régal surtout pour profiter des coucher de soleil. Nous les parcourrons avec Ph et Maryse, venus me rendre visite pendant trois semaines. Le moment est parfaitement choisi, car nous aurons trois fois l’occasion de voir les baleines grises venus d’Alaska pour se reproduire dans les lagunes d’eau chaude de San Ignacio, Puerto Lopez et Magdalena.

Coté mer de Cortez, on trouve une succession quasi ininterrompue de montagnes qui forment l’épine dorsale de la péninsule. Alors que vers l’ouest, ces montagnes descendent en pente douce jusqu’au Pacifique, elles sont extrêmement abruptes côté est et plongent littéralement vers la mer de Cotez. Je séjournerai dans la Sierra de la Giganta qui s’étend de La Paz jusqu’au nord de Loreto, en solitaire ne croisant même pas une voiture par jour. Une piste des plus difficiles m’ entraîne de La Paz vers San Evaristo puis Los Burros, pour finir à Loreto. Dix jours dans des décors magnifiques de montagnes multi-couleurs. Mais la piste, vers Los Burros, est éprouvante pour moi, avec des pentes à 30% et le précipice au ras des roues. Je terminerais ce tour en allant me reposer dans la baie d’Agua Verde, si bien nommée.

Bucéphale ira vaillamment à la conquête de tout ces paysages nouveaux, il bravera les pentes sans renâcler. Arrivant à Loreto, il courbera l’échine au terme d’un parcours de 1500 km et se retrouvera immobilisé pour trois semaines… Me faisant manquer les requins baleines qui s’approchent des côtes pendant leur période de reproduction.

Ce repos sera mérité, malgré tout pour nous deux, en attente de pièces de rechange. Mais ceci est une autre histoire.

California sea lion (Zalophus californianus)